C'est en Angleterre qu'apparait en 1840 le premier timbre à  l'effigie de la reine Victoria, le Penny black. En France, il faudra attendre 1849 pour le  premier timbre représentant la déesse des moissons Cérès. Si ce petit carré de papier semble anodin, il représente pourtant a l'époque un progrès considérable , et cela à deux niveaux. 

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Joseph Peyré, fils d’instituteurs, nait à Aydie, petit village des Pyrénées Atlantiques, dans le Vic-Bilh, proche du madiranais, en 1892.
De brillantes études le voient à Henri IV à Paris, élève du philosophe Alain qui lui prédit une carrière littéraire

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A Noël, au Pays Basque, on fête la venue d'Olentzero le charbonnier, descendu de la montagne pour apporter, avec son charbon, la lumière, le soleil et la chaleur, annonciateurs du printemps.

C'est une ancienne tradition pré-chrétienne pour fêter le solstice d'hiver.Nos lointains ancêtres vivaient au rythme de la nature et des saisons. Ils en connaissaient l'importance pour la germination des plantes, la reproduction des animaux. Aussi, à la fin de l'automne, quand les nuits raccourcissaient et que la nature s'endormait, ils avaient des rites pour chasser les mauvais esprits et pour faire revenir le soleil.

Ce sont les résurgences de ces coutumes que célèbrent aujourd'hui beaucoup de régions à l'identité marquée, comme le pays basque,  ou, en Suisse, la région d'Interlaken, le canton d'Appenzell.... avec les Sylvesterklaus...

Au pays basque, aux alentours de Noël, des défilés de mannequins géants représentant Olentzero animent les rues des villages et des villes, sur fond de musiques et de danses traditionnelles.

La cité radieuse de Le Corbusier, architecte franco-suisse

En 1957, l'Etat propose à Le Corbusier de construire un immeuble à Marseille pour loger les gens du quartier du port, dont l'habitat insalubre doit être détruit.Il accepte à une condition: ne pas être soumis aux règlements ...L'Etat va finir par accepter, l'urgence étant de créer des logements.

Le "paquebot" va sortir de terre entre 1958 et 1964, pas très loin du stade de l'OM...Les débuts sont difficiles. Le Corbusier n'est pas sur place et de nombreuses entreprises interviennent parfois sans coordination . Et là va apparaître le génie du natif de La Chaux de Fonds...Il va transformer en "style" ou en "design" les erreurs ou les malfaçons: ainsi du béton brut pas très homogène ou de la marque des planches de coffrage sur le béton..que l'on peut toucher  au rez de chaussée de l'immeuble.

Celui-ci est orienté est ouest de façon à avoir une façade donnant sur la mer et l'autre sur la montagne.

Le but de Le Corbusier est que les locataires soient le plus à leur aise possible. Pour cela, il va inventer le "modulor", soit un régulateur de proportions correspondant aux dimensions d'un être humain. Ainsi Madame dans sa cuisine (on est dans les années 60, les hommes ne sont pas prêts d'être "déconstruits" et Sandrine Rousseau n'est pas née..)  , peut se mouvoir sans se fatiguer puisque tout est à sa portée. Elle peut même commander ses courses à l'épicerie située dans l'immeuble et celles ci arrivent directement dans une boite donnant dans la cuisine....Idem pour la glace et le courrier.

Les appartements sont emboités pour gagner de la place; si on prend une unité standard pour un couple avec enfant, la cuisine et salon sont à l'étage B par exemple, tandis que salle de bains et chambres sont au dessus, à l'étage C. L'appartement correspondant aura ses chambres à l'étage B et cuisine et salon à l'étage C.

Au troisième étage, se trouve une "rue" commerçante avec une bibliothèque, une salle de réunions, des boutiques d'artisans , autrefois une supérette et un hôtel bar. En effet, les appartements étant petits et n'ayant pas de chambre d'amis, la nécessité de créer un hôtel s'est imposée à Le Corbusier pour loger famille et parentèle en visite. Sur le toit, une école maternelle et une salle  de sports. En tout, 337 appartements de types différents.

L'immeuble sur pilotis est construit au milieu d'un parc, comme toutes les cités jardins.

Le comble, c'est que les marseillais du quartier du port ne voudront pas venir s'installer là.  En effet, le quartier du marseillais, c'est son village....et déménager aussi loin (3kms?) eut été impossible pour eux. Pendant longtemps, ils appelleront cet immeuble la maison du fada.

Alors l'Etat décida d'y loger les fonctionnaires mutés...

Aujourd'hui, les appartements ont été rachetés et, pour la plupart, transformés, il est cependant interdit de toucher à l'extérieur.

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..un hymne basque sur un air grec d'un compositeur autrichien pour des travailleurs immigrés.

En effet, Udo Jürgens, chanteur autrichien des années soixante-dix, crée une chanson en 1974, "Griechischer Wein" en hommage aux travailleurs immigrés. Cette chanson arrive au Pays basque dans les années 2000 et des paroles "rugbystiques" seront écrites sur la musique originale par Dominique Herlax, récemment disparu. Cela deviendra l'hymne de l'Aviron Bayonnais, chanté sur tous les stades de France et de Navarre (surtout de Navarre!) et aussi des festaïres des fêtes de Bayonne et d'ailleurs dans le sud-ouest. La peña est une communauté d'aficionados qui partagent donc une passion commune, en l'occurence le rugby et la fête. Peñas et bandas sont les fondamentaux des fêtes du sud-ouest.

Udo Jürgens est décédé en décembre 2014 en Suisse. Sa victoire au concours de l'Eurovision en 1966 l'avait rendu célèbre.

Paroles de Griechischer Wein

Es war schon dunkel, als ich durch Vorstadtstraßen heimwärts ging.

Da war ein Wirtshaus, aus dem das Licht noch auf den Gehsteig schien.

Ich hatte Zeit und mir war kalt, drum trat ich ein.

Da saßen Männer mit braunen Augen und mit schwarzem Haar, und aus der Jukebox erklang Musik, die fremd und südlich war.

Als man mich sah, stand einer auf und lud mich ein.

Griechischer Wein ist so wie das Blut der Erde.

Komm', schenk dir ein und wenn ich dann traurig werde, liegt es daran, dass ich immer träume von daheim; Du musst verzeih'n. Griechischer Wein, und die altvertrauten Lieder. Schenk' noch mal ein!

Denn ich fühl' die Sehnsucht wieder; in dieser Stadt werd' ich immer nur ein Fremder sein, und allein.

https://youtu.be/gRW0iC6y7KI

 A Montauban une superbe crèche dans son village provençal est exposée dans l'église du centre ville. Réalisée par le curé de la paroisse pour la maquette des monuments de la ville, les champs de choux et de potirons, le marché...elle est visible jusqu'au 2 février. Une paroisienne avait même fabriqué un joueur de l'USM avec son ballon sur le stade de Sapiac.. .

Garbure, soupe de chalet même combat?

La garbure est une soupe traditionnelle roborative  du sud-ouest confectionnée avec les légumes de saison disponibles dans la réserve et le jardin: chou, pommes de terre, poireaux, navets, haricots blancs tarbais, soupe destinée aux travailleurs de force..et aussi plat complet; à l'origine on y ajoutait un bout de "hampète",  en béarnais... (ventrèche) pour donner un peu de goût ..Ensuite on l'abandonnait dans l'âtre plusieurs heures et elle cuisait à petit feu pendant que la fermière vaquait à ses occupations.. On servait sur une tranche de pain posée dan l'assiette creuse.

Dans les années 70, quand les gens sont devenus plus aisés, on a remplacé le bout de ventrèche par des cuisses de confit de canard, des manchons....du jarret de porc...

Dans les campagnes, on faisait aussi une garbure avec du chou vert, des pommes de terre, de l'ail et des "demoiselles", à savoir les carcasses de canards gras.

Après avoir mangé la soupe, enfin, presque....le paysan béarnais gardait un peu de bouillon dans lequel il ajoutait du vin rouge: il faisait la goudale! (chabrot ailleurs). On disait que c'était bon pour la santé!

La soupe de chalet a ceci en commun avec la garbure d'abord qu'elle est à destination des armaillis de la montagne qui ont de durs travaux à faire comme les paysans pyrénéens, ensuite elle est faite aussi avec les ingrédients disponibles dans ou autour du chalet d'alpage: pommes de terre, poireaux, oignons, orties, épinards sauvages, lait, crème, fromage, pâtes....

Les moutons sont dans la bergerie..

le foin dans les granges...

Gentiane, lis martagon, orchis, serpolet, oeillets sauvages, millepertuis, arnica des montagnes, pensées sauvages, narcisses....l'Aubrac présente une palette de couleurs et d' odeurs éblouissante en ces  jours de mai et juin, alors que touristes et randonneurs commencent à peine à arriver.

Les troupeaux, par contre, sont sur le plateau depuis un bon mois déjà mais que faire quand le plus fort d'entre eux s'érige en gardien des portes?....si ce n'est passer sous la clôture...?

Ca y est! ils arrivent!

En ce matin du 25 juillet en vallée d'Ossoue, toute la montagne semble en émoi.

Une tente est montée et des gens s'affairent à préparer un repas. La télévision espagnole est là qui installe son matériel.

Plus haut sur le plateau de la cabane de Lourdes, les troupeaux arrivés depuis peu paissent au son de leurs clarines.

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pause de midi.....au milieu des iris...

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..silence! on dort.....

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Collection du Musée de l'Art campanaire à l'Isle-Jourdain 32

En occitan littéralement: "sur le joug.."

Jusque dans les années soixante, la France était encore un pays rural, en particulier le sud-ouest. Les cultures côtoyaient l’élevage, les unes étaient complémentaires de l’autre et réciproquement. Les cultures nourrissaient bêtes et gens, mais cela n’aurait pu se faire sans les animaux pour l’apport d’engrais et …la force de travail. En effet, avant l’introduction du tracteur, on utilisait les animaux de trait, plutôt cheval dans le nord, personne n’a oublié le percheron, et bovidés dans le sud.

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En 1843, Victor Hugo fait un "voyage aux Pyrénées", incognito, en compagnie de Juliette Drouet.

C'est en rentrant de ce voyage qu'il apprendra la mort de sa fille.

Avant  les Pyrénées françaises, ils vont séjourner quelques jours à Pasaia Donibane, dans une maison sur le port, actuellement musée très fréquenté. " La maison que j'habite est à la fois une des plus solennelles qui regardent la rue et une des plus gaies qui regardent le golfe.Au-dessus du toit,  je vois dans les rochers des escaliers qui grimpent à travers des touffes de verdure jusqu'à la vieille église blanche, laquelle semble une génisse de plus agitant sa cloche à son cou dans la montagne." Les-dits escaliers sont très connus des marcheurs qui les empruntent sur le chemin  de Saint-Jacques...D'ailleurs voici ce qu'en dit notre auteur: "je monte dans la  montagne par des escaliers perpendiculaires, aux marches très hautes et très étroites solidement maçonnées dans l'escarpement et mêlées à la rude végétation du rocher.Quand on est en-haut d'un escalier, on en trouve un autre...."

Tous les jours il écrivait à un ami anonyme et lui faisait part de ses impressions. Ainsi de Bordeaux le 20 juillet 1843: "Vous qui ne voyagez jamais autrement que par l'esprit, allant de livre en livre, de pensée en pensée, et jamais de pays en pays, vous qui passez tous vos étés à l'ombre des mêmes arbres et tous vos hivers au coin de la même cheminée, vous voulez, dès que je quitte Paris, que je vous dise, moi vagabond, à vous solitaire, tout ce que j'ai fait et tout ce que j'ai vu.Soit. J'obéis."

Maison de Victor Hugo

ce denier week-end de juin à Port-Vendres...pour la Saint-Pierre, leur patron. Après la messe, un cortège s’avance, en musique, précédé du saint et d’une gerbe de fleurs jusqu’au bateau “Maria José Gabriel" sur lequel sont déjà les officiels. Une fois tout le monde à bord, départ pour le large En pleine mer, la gerbe est lancée dans l’eau et les bateaux accompagnateurs font trois fois le tour du José Maria….avant le retour au port et la sardinade.

Les amoureux de Port-Vendres: Fenouil et Fenouille.

D’abord une place, la Castellane, en 1845. Puis une composition “l’idylle”du sculpteur Jean Ossaye Mombur en 1901. Deux amoureux qui regardent la mer depuis la place. Cette statue va devenir un emblème pour les Portvendrais qui l’intègreront à toutes leurs fêtes en y dansant la sardane autour. Enfin une légende: ils auraient été gitans, lui pêcheur, elle vendeuse de poissons.. Ils devaient se marier mais un jour il ne revient pas. Désespérée elle va aller le rejoindre au-delà des flots... En 1942; les amoureux vont devenir matière à canons.Il faudra attendre 1998 pour que la flamme soit ranimée. Le sculpteur Gérard Vié est chargé de recréer la statue qui, désormais, contemple à nouveau la Grande Bleue depuis la place Castellane.

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Susan est anglaise, Georges est canadien. Ils ont vécu dans une petite ville de Floride ces dix dernières années avant d'arriver, après une longue nuit de pérégrination depuis Bordeaux, en Quercy!

Ils coulent des jours heureux dans l'ancienne ferme qu'ils ont achetée dans le nord du département.....entre les courses, les travaux de peinture, de tapisserie, travaux d'aiguille aussi....sans oublier...la cuisine!

A les voir vaquer à ces multiples activités, pourrait-on imaginer qu'ils ont eu leurs entrées chez Sa Gracieuse Majesté la Reine? Excusez du peu...même pour des Républicains.

Mais écoutons plutôt Susan raconter:

" C'était en 2001 je crois..Cette année-là, une très grave épidémie a frappé le bétail en Angleterre, le foot and mouth (sans doute la fièvre aphteuse...) Des milliers d'animaux ont dû être abattus, d'autres mis en quarantaine. Je travaillais alors pour un marchand d'animaux. Les propriétaires de ceux-ci avaient reçu de l'argent pour compenser la perte économique.

Et un jour, un représentant de la Reine nous informe que celle-ci désirerait visiter notre région, celle d'Hereford et nous propose de participer à l'organisation d'un pique-nique géant au manoir de D.  qui appartenait à une amie de la princesse Diana. Ce manoir était immense et possédait un grand parc. On y accédait par une très longue route.

Et le D-Day arriva; il y avait 300 personnes dehors et une vingtaine dedans, qui mangeaient avec la Reine.

Tout s'est bien passé et par la suite, j'ai reçu une carte de remerciement de la Reine qui me priait d'honorer de ma présence une réception prochaine à Buckingham Palace. Georges était invité ainsi que mon patron et sa femme. Il a fallu louer un costume queue-de-pie et un haut-de-forme pour Georges et moi je me suis acheté une robe bleue, des souliers bleus et un chapeau ...blanc!

Un chauffeur nous a conduit à travers Londres jusqu'au Palais où on est venu nous chercher. La réception avait lieu dans les jardins derrière le Palais. Une grande tente décorée était montée. Il y avait des gâteaux, du thé, des boissons et comme il faisait très chaud, glaces pour tout le monde.

La Reine goûtait dedans avec ses proches commensaux.

A moment donné, dehors, toutes les personnes se sont alignées et on nous a présentés à la Princesse Ann: quand elle a vu Georges avec sa queue de cheval, elle s'est écriée en lui touchant les cheveux:

"Oh! What a lovely hair!!"

Puis la Reine est sortie, et l'orchestre s'est mis à jouer le "God save the Queen"

Plus tard mon patron m'a raconté l'anecdote suivante:

la Reine a demandé à ses aides de camp s'il y avait des personnes de Hereford, on lui a répondu oui, ils sont quatre....La reine de dire alors:  A quoi ressemblent-ils? Quelqu'un a répondu: il y en a un qui a un "pony tail"!!

En cette veille de Noël d’une année finissante, et à l'approche d’une autre, que nous espérons toujours meilleure, l’enfant dans l’adulte surgit, faisant poindre un brin de mélancolie au souvenir des Noëls d’autrefois.

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Ce sont des petits trains pas comme les autres...qui escaladent la montagne comme les chèvres du Sannen ou du  Zimmental. A peine sortis de Montreux, les voilà qui montent à travers le vignoble du Lavaux, direction Blonay d'où la vue sur le Léman est saisissante.

P1060036 par bernadette-hrtl

A peine le temps de se remettre et de traverser un tunnel et l'on se retrouve dans la montagne boisée et escarpée: des ponts enjambent des gorges à-pic au fond desquelles coulent des torrents. Il vaut mieux parfois détourner le regard...jusqu'à ce que l'on retrouve un semblant de civilisation, avec des pâturages que des paysans sont en train de fâner  et des granges éparpillées de ci, de là, quelques troupeaux de vaches qui sont restés dans la vallée...Voici bientôt la Gruyère, changement à Montbovon pour Gruyères ou Bulle ou Broc avec le train du chocolat. Sinon, continuons direction Zweisimmen en passant par le Pays d'en Haut  avant d'arriver dans le Saanental par Gstaad, Saanen, Schönried, Saanenmöser....

Les trains panoramiques de la Golden line permettent, grâce à leurs larges baies, de contempler ces paysages magiques.