• Escale à Sète

     

     

    Escale à Sète

     

    Sète samedi 26 Mars, sous le soleil cinquante mille personnes ont défilé dans la seule journée devant les vieux gréments russe, polonais, hollandais, morutier ou navire d'école...Même des bateaux de pirates pour les enfants qui pouvaient s'entrainer à grimper au hunier..

    Il y avait aussi les incontournables joutes sur l'eau, version moderne des tournois de chevaliers. Dans les rues des groupes de chanteurs entonnaient avec le public des chants de marins...

    Mais Sète c'est aussi un port à destination du Maroc et de l'Algérie, port de pêche aussi et bien sûr les huîtres....

                    

    La mer bien sûr est omniprésente à Sète,, mais par rapport à d'autres stations balnéaires voisines qui ne vivent quasiment que l'été, à Sète on vit et on souffre par la mer; n'oublions pas qu'il s'agit d'un port de pêche mais aussi de commerce avec tous les problèmes économiques y afférents: les poissons sont de plus en plus rares parceque la mer est pillée par de gros thoniers et chalutiers au mépris de toutes les règlementations européennes concernant la pêche dans les eaux territoriales. Des patrons locaux se sont associés avec des pays étrangers (Lybie) richement armés; les français disposent des savoir-faire traditionnels de la main d'oeuvre française, les lybiens possèdaient le matériel... L'histoire aurait pu être belle, elle se finit mal hélas! En effet, après avoir pressé l'orange pour en extraire le jus comme disait Voltaire, on jette la peau. Ainsi avec les pêcheurs français: tous licenciés pour mieux exploiter une main d'oeuvre étrangère corvéable à merci!

    Qu'en est-il aujourd'hui après les problèmes survenus en Lybie?

    Sète c'est aussi l'étang de Thau, ses huîtres de Bouzigues, ses moules, ses poissons...et encore des problèmes avec les bactéries qui ruinent de façon récurrente les ostréïculteurs de tous pays, toutes régions, toutes époques...Alors quid de l'avenir? Et s'il fallait faire fi des idées arrétées et se tourner vers...l'élevage du poisson? C'est ce qui est fait actuellement sur l'étang de Thau. Peut-être est-ce une façon de mieux gérer et contrôler la qualité et la quantité de poisson et surtout une solution pour faire baisser les prix et mettre le poisson à la portée de toutes les bourses. On sait très bien de toute façon que la plupart des poissons pêchés en mer sont contaminés par du mercure, du cadmium et autres poisons.

    Cela serait aussi une possibilité pour les pêcheurs licenciés de se reconvertir dans l'aquaculture.

    Justement...en parlant de reconversion...c'est ce qu'on fait le capitaine et le guide du Popeye, nom du bateau élecrique appartenant à la société Azur Croisières: il fonctionne avec 180 batteries de lithium...5h de recharge pour 9 h d'autonomie, pas de bruit et 0% d'émission de C0²...Ecologique vous dis-je!

    Ecologiques aussi les relations que nouent les deux hommes avec les touristes qu'ils emmènent pêcher en mer ou visiter les parcs à huîtres de l'étang sur des mélodies de Brassens dont on croise le cabanon (aujourd'hui juste un trompe-l'oeil) où le phare à l'entrée de l'étang où il aimait à emmener ses amis...

     

    Devant les tables à huîtres louées ou concédées, le guide explique la culture et l'élevage des huîtres: d'abord de la semence achetée en Charente, mise dans des paniers à étages en fonction de la taille puis le panier est attaché au fil qui pendent des tables. Attention! Les paniers doivent toujours être à au moins un mètre du fond pour éviter qu'un escargot grand amateur d'huîtres, le murex, ne réduise à néant la récolte. La durée de l'immersion des huîtres dépend de l'endroit: entre quatre mois et un an. A Bouzigues, six mois en général.

    Et puis donc une ferme sur l'eau pour le poisson d'élevage.

     

    De l'étang, on rentre dans le chenal par le quartier des pêcheurs reconnaissables aux filets étendus pour faire sécher les algues prises dans les mailles. Une fois secs, on secoue, il ne reste plus rien, les filets sont prêts pour une nouvelle utilisation

    Ces mas étaient à l'origine des cabanons où l'on traitait huîtres et poissons. Au fil du temps, les maisons ont été rehaussées jusqu'à devenir des maisons d'habitation.

    Dans le port, à quai, des bottes de foin et de paille sont chargées sur un cargo pour des animaux à destination de pays arabes, chargés de renouveler le cheptel ou bien qui finiront à la boucherie.

    Derrière, le « Marrakech » attend ses passagers pour les amener au bled.

    Enfin on arrive au quai, passant devant la halle à la criée...déguster un petit verre de blanc à la terrasse d'un bar en face, ombragé d'une tonnelle sur laquelle s'étalent les pampres d'une vigne...le bonheur...les vacances....A consommer sans modération.

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